Notre expertise
Vous ne connaissez pas l'Actinidia ? C’est pourtant grâce au fruit de cette liane résistante que vous pouvez déguster le kiwi. Ici vous saurez tout sur cette plante, notamment la variété Hayward, la plus cultivée à ce jour. Mais au fait… Comment les producteurs d’ici font-ils pousser les kiwis ?
Un savoir-faire spécifique
Une plante dioïque
L’Actinidia est une plante dioïque, c’est-à-dire qu’elle comporte des pieds mâles et des pieds femelles, qu’il faut impérativement planter ensemble si l’on veut obtenir des fruits. Dans les vergers de kiwis, les producteurs plantent en général un pied mâle pour cinq pieds femelles, ce qui permet un rendement satisfaisant.
Une liane résistante
L’Actinidia deliciosa est une liane à sarments très vigoureux qui peuvent atteindre de 5 à 10m de long en seulement une saison ! Pour faire pousser ces lianes, on les conduit sur des pergolas ou des T-barres afin d’étayer la végétation et de soutenir la récolte.
A noter : les feuilles épaisses de l’Actinidia la rendent moins sensible aux ravageurs que les autres arbres fruitiers, ce qui en facilite la culture.
Le fruit des abeilles
Il ne suffit pas de planter un pied mâle au milieu de cinq pieds femelles pour que la pollinisation des plants ait lieu : l’Actinidia a besoin du vent et/ou d’insectes pollinisateurs comme les abeilles et les bourdons pour transporter le pollen d’une plante à une autre. C’est pourquoi les kiwiculteurs installent des ruches dans leurs vergers : en moyenne, 7 à 8 ruches par hectare.
La variété Hayward
En général, un plant de la variété Hayward donne ses premiers fruits à partir de la 3e année de plantation. Son rendement est maximal à partir de la 7e année. En France, les kiwis se développent mieux dans le Sud-Ouest (Vallée de l’Adour), l’Ouest (Bretagne et Normandie) et le Sud-Est (Rhône-Alpes). Lorsqu’un plant est à son rendement optimal, il peut donner jusqu’à 1 000 kiwis, d’un poids moyen de 100g chacun.
Le secret de la réussite
L’importance de l’eau
L’eau est primordiale pour la culture du kiwi puisque pour cultiver les plants il est nécessaire d’avoir des sols fertiles et d’irriguer aux bons moments. De plus, l’eau aide à lutter contre le gel printanier, néfaste pour les bourgeons et les fleurs. Ce qui explique pourquoi les vergers des kiwiculteurs français sont implantés dans les plaines alluviales, le long des cours d’eau, comme l’Adour et la Garonne.
Une bonne pollinisation
Pour que les bourgeons deviennent des kiwis, il faut que la pollinisation ait lieu. Or les fleurs de l’Actinidia sont peu attractives pour les insectes car elles n’ont pas de nectar. C’est pourquoi les producteurs saturent leurs vergers en ruches. Une bonne pollinisation est essentielle pour obtenir de beaux fruits en forme et en calibre.
Cueillir les kiwis au bon moment
Cueillir au bon moment relève d’un réel savoir-faire. En effet, le kiwi continue à mûrir après la récolte. C’est pourquoi les producteurs les cueillent manuellement, durant 3 semaines, à une maturité de récolte qui n’est pas la maturité commerciale. De cette manière, le kiwi sera parfaitement mûr lorsqu’il sera commercialisé, environ 1 mois plus trad.
Affiner les kiwis
Une fois le kiwi cueilli, il est stocké en station de conditionnement dans des chambres froides. Avant sa commercialisation, il sera calibré, affiné, conditionné pour arriver plus ou moins mûr à point sur les étals des commerçants.
Une plante rustique dont la culture comprend quelques risques
Pour les producteurs de kiwis, bien que l’Actinidia soit une plante résistante à de nombreux ravageurs, elle a tout de même quelques fragilités. Les principaux ennemis du kiwi à ce jour sont :
PSA (Pseudomonas syringae pv. Actinidiae)
Cette bactérie apparue en 2010 entraîne un affaiblissement de la plante jusqu’à sa mort. Afin de limiter l’exposition et la propagation de PSA sur les plants de kiwis, les producteurs mettent en place une prophylaxie sévère et des traitements préventifs.
Halyomorpha halys
Aussi connue sous le nom de punaise diabolique, cet insecte est arrivé en 2017 dans les vergers français. Il y cause beaucoup de dégâts sur les fruits. A ce jour, il n’existe pas encore de solution viable pour éloigner cet insecte des plants de kiwis, mais le BIK a créé un réseau de suivi pour suivre l’évolution de l’insecte. Le BIK suite également la recherche et mène des expérimentations sur ce nouveau ravageur.
Les inondations
Si le kiwi a besoin d’être irrigué, il ne supporte pas pour autant trop d’eau. C’est pourquoi les inondations sont un ennemi pour le kiwi, qui peut mourir suite à plusieurs jours d’eau stagnante.