
Le BIK demande le déclenchement de contrôles de maturité sur kiwi
Le Bureau national Interprofessionnel du Kiwi a effectué une demande officielle auprès de la DGCCRF pour déclencher des contrôles de maturité à la suite de ventes précoces qui vont à l’encontre des normes officielles de maturité.
Des ventes précoces qui ne respectent pas les normes de commercialisation
La semaine dernière, des remontées d’adhérents ont porté à la connaissance du BIK la présence de kiwis Hayward en commercialisation. Ces ventes sont très précoces pour la saison, alors que le kiwi français est largement en dessous des seuils de maturité de récolte, qui sont inférieurs aux seuils de maturité de commercialisation requis par les textes applicables aux kiwis (norme CEE-ONU et annexe 1 du règlement (UE) n° 543/2011). Ces deux textes fixent le même critère de maturité requis de 9,5° Brix au moment de l’entrée dans le circuit de distribution. Les analyses effectuées sont inférieures, voire largement inférieures à ce seuil.
Une tentation dans un contexte de récolte basse
En 2023, la récolte française de kiwi sera une récolte basse. Dans les pays européens, une régression de 4% pour la production, toutes variétés confondues, a été annoncée. La variété Hayward est, quant à elle, en régression de 6%. La baisse des volumes européens est liée au recul des deux principaux pays producteurs, l’Italie et la Grèce, qui ont subi des évènements climatiques extrêmes tout comme la France. La commercialisation de kiwis en contre-saison s’arrêtera plus tôt par manque de volumes également en Nouvelle-Zélande et au Chili. Ce contexte peut expliquer les agissements de certains opérateurs qui souhaitent profiter d’un marché quasi vide pour commercialiser précocement des kiwis européens sur le marché français.
Des normes essentielles pour assurer la qualité du kiwi en commercialisation
Selon un rapport du CTIFL paru en 2020 sur les perceptions et comportements des consommateurs, la maturité minimale du kiwi est un critère essentiel sur l’achat du kiwi français pour les consommateurs. Les normes de qualité ont été mises en place pour assurer une qualité minimum et éviter le rejet du consommateur. De telles pratiques sont inacceptables et de nature à totalement perturber le marché français, car susceptibles de provoquer le rejet du consommateur et ainsi limiter les achats et saper la confiance du consommateur dans le produit, toutes origines confondues. Ces agissements peuvent avoir un impact négatif conséquent sur le travail des producteurs français de kiwis qui, en plus de respecter ces normes officielles, se sont dotés d’un accord interprofessionnel « Kiwi Hayward – Dates de maturité et de commercialisation » afin de garantir la plus grande qualité possible à la consommation.
De nécessaires contrôles
Le BIK a ainsi écrit le 5 octobre dernier à la DGCCRF, lui demandant de renforcer les contrôles. Cette dernière a répondu favorablement le 6 octobre, indiquant « qu’il en sera tenu compte dans l’orientation des contrôles à venir. »