La punaise diabolique (Halyomorpha halys) est un insecte ravageur originaire d’Asie qui s’est d’abord dispersé aux Etats-Unis, puis en Europe et est maintenant présent dans une grande partie du monde. Elle s’alimente de nombreuses espèces cultivées, dont le kiwi, et cause des dégâts considérables sur les récoltes.
Il se peut que, dernièrement, vous ayez remarqué la présence de punaises dans vos jardins voire dans vos maisons. Il s’avère que ce sont peut-être des punaises diaboliques, qui ressemblent à la photo ci-contre. Ce ravageur s’attaque aux productions que vous pourriez avoir et les rend impropres à la consommation. Elles sont également gênantes car elles s’introduisent dans les maisons et colonisent les abris de jardin pour hiverner. Comment lutter contre cet insecte ? Voici quelques pistes actuellement à l’étude.
Comme la punaise diabolique est arrivée soudainement en France, et qu’elle n’a pas de prédateurs naturels, elle s’est rapidement dispersée dans toute la métropole. Dans son aire d’origine, en Asie, cette punaise est régulée par un parasitoïde oophage (parasite s’attaquant aux œufs d’Halyomorpha Halys), du nom de Trissolcus japonicus ou « guêpe samouraï ». Originaire de la même région que la punaise diabolique, ce dernier a été détecté dans des pays voisins mais n’a pas encore été retrouvé en France.
Toutefois, des introductions d’espèces exotiques (non natives d’Europe) posent des contraintes réglementaires quant à leur impact sur la biodiversité. Par conséquent, une demande d’introduction a été effectuée à partir de 2019 et sera validée ou refusée par l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) d’ici un an.
La punaise diabolique cause des dégâts de plus en plus importants sur les cultures. Vous pouvez contribuer à lutter contre ce ravageur en inscrivant son expansion en France sur le site AGIIR. Le réseau AGIIR est une application dédiée aux insectes introduits ou espèces invasives entraînant des répercussions fortes (ou susceptibles d’en avoir) sur la santé des végétaux, la santé publique, ou sur leurs proies ou leurs hôtes (Ephytia, 2021). Une fois l’insecte identifié et géoréférencé, il est alors possible de suivre son invasion en France et de mettre en place des moyens de limiter son expansion et les dégâts qui en découlent.
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