
Réunions de restitution
Le BIK a organisé en Garonne et en Adour, les 28 et 30 juin 2022, ses réunions annuelles de restitution des travaux de recherche-expérimentation en verger de kiwi.
La recherche-expérimentation au BIK
Depuis 4 ans, le Bureau national Interprofessionnel du Kiwi a relancé de plus belle les travaux de recherche-expérimentation en vergers de kiwi. Après plusieurs demandes de producteurs sur des problématiques importantes concernant le kiwi, le BIK a entamé des travaux sur 3 problématiques principales :
- La punaise diabolique, Halyomorpha halys, un ravageur qui provoque de gros dégâts en vergers de kiwi.
- Le dépérissement en verger de kiwi, une problématique qui commence à toucher les vergers français.
- La caractérisation de l’origine France, pour déterminer des critères précis permettant de distinguer le kiwi français des kiwis concurrents.
Une première réunion en Garonne

La première réunion de restitution s’est tenue à Sérignac-sur-Garonne ce mardi 28 juin 2022, à 10h. De nombreux producteurs et quelques journalistes étaient présents pour écouter Adeline Gachein, directrice du BIK et Marianne Avignon, ingénieure agronome en thèse sur le dépérissement du kiwi, faire le point sur l’avancée des travaux de recherche-expérimentation. S’en sont suivis de riches échanges entre toutes les parties présentes sur les travaux menés, les problématiques rencontrées, etc.
Une seconde réunion en Adour

La seconde réunion s’est tenue, malgré la pluie, ce jeudi 30 juin 2022 à Lahontan, en Adour. De nombreux producteurs étaient présents pour suivre l’avancée des travaux. Les thèmes abordés étaient les mêmes que 2 jours auparavant, et des échanges fertiles ont eu lieu entre toutes les parties présentes.
Résumé des échanges
- Le projet POLCKA, « Régulation des punaises PentatOmides en cuLture de Choux, Concombres, Kiwis et Aubergines par optimisation de différents leviers de protection alternatifs aux produits phytosanitaires de l’efficacité des auxiliaires parasitoïdes naturels », est un projet collectif de 3 ans co-financé par FranceAgriMer avec plusieurs partenaires qui sont Invenio, le BIK, le CVETMO, le GRAB, l’INRAE Sofia Antipolis et Koppert. En kiwi, l’objectif du projet est d’avancer dans la recherche de solutions de biocontrôle de la punaise diabolique. En 2021, une étude sur la maturation ovarienne a permis de valider le modèle existant permettant de déterminer à quel moment la première ponte et les premières nymphes apparaissent. Le BIK a transmis ces données à une demi-douzaine de sociétés de stations météo, et depuis, les producteurs équipés reçoivent une alerte punaise au moment opportun.
Les essais de répulsifs n’ont pas été convaincants car, sur la parcelle expérimentale, nous avons constaté entre 50 % et 80 % de dégâts sur les fruits.
En 2022, pour la 2e année du projet, le BIK met en place les différents essais sur des vergers en production, toujours grâce au concours des producteurs. L’étude sur la maturation ovarienne est reconduite dans l’objectif de prédire le deuxième pic de ponte pour parvenir à maîtriser les populations. L’étude sur les répulsifs est également pour s’assurer que ces résultats ne soient pas biaisés par une mauvaise application ou un contexte particulier. Parallèlement, cette année, les recherches vont également s’orienter vers des solutions alternatives : essais de plantes attractives pour attirer et détruire les insectes en dehors des parcelles, essais de plantes répulsives pour protéger les vergers, boîtes d’hivernage… Une étude sera également engagée pour déterminer de possibles endroits de lâchers en 2023 de Trissolcus mitsukurii, un parasitoïde de la punaise diabolique détecté dans le Lot l’année dernière.
- Le projet Unlocked – UtilisatioN de Leviers agrOéCologiques en Kiwi pour Eviter le Dépérissement est un projet ambitieux sur 3 années de recherches. L’objectif principal du projet est de proposer des solutions de remédiation aux producteurs, car ce phénomène pourrait être contré avant la dégénérescence complète des plants. Ce projet fait l’objet d’une thèse, qui a obtenu l’accréditation CIFRE. D’une durée de 3 ans, il est porté et financé par le BIK, encadré en collaboration avec l’unité mixte de recherche EMMAH de l’INRAE. La région Nouvelle-Aquitaine est également partenaire du projet. Début 2022, des étudiants de l’école d’agronomie de Montpellier ont mené des enquêtes auprès de producteurs, dans le cadre de la recherche-expérimentation sur les dépérissements en vergers de kiwi. Cela a permis de démontrer que les dépérissements en Adour sont essentiellement liés aux évènements climatiques extrêmes et aux inondations, alors qu’en Garonne l’effet saturateur de l’irrigation a été démontré. Ces travaux seront actualisés chaque année pour suivre ce réseau de parcelles. Des essais en verger ont débuté en mai 2022. L’expérimentation sera réalisée dans 4 vergers aux contextes pédoclimatiques différents, dont 2 sont en région Nouvelle-Aquitaine et 2 en Occitanie. Les effets des plantes de services, de la décompaction et de l’apport massif de compost seront étudiés. Un essai de porte-greffes sera également mis en place l’hiver prochain.
- Construction d’une base de données « Origine France ». La lutte contre la francisation est l’une des principales préoccupations du BIK. Pouvoir identifier par analyse l’origine France des kiwis, et ainsi orienter les possibles falsifications d’origine, est l’une des solutions techniques pour remédier à cette fraude. Le BIK a donc pris attache avec Eurofins, ainsi que d’autres produits agricoles et d’autres fruits et légumes, et mène une série d’essais pour caractériser l’origine France et les terroirs du kiwi français.
DATE DE PUBLICATION
06/07/2022
AUTEUR
L’équipe du BIK