La recherche-expérimentation en kiwi
Depuis sa création il y a bientôt 40 ans, le BIK est aux côtés des producteurs pour les aider au quotidien et faciliter la culture du kiwi. Dans ce cadre, il mène donc des travaux de recherche-expérimentation.
Les travaux menés au BIK
L’un des objectifs fondamentaux du BIK est d’apporter des réponses et des solutions aux soucis qui peuvent être rencontrés par les producteurs en vergers de kiwi. A cette fin, des travaux de recherche-expérimentation sont menés depuis sa création, il y a bientôt 40 ans : le BIK a participé au CASDAR PSA, a financé une thèse sur la pollinisation du kiwi… Aujourd’hui, plusieurs sujets sont travaillés par le BIK, qui s’entoure de chercheurs et d’experts : la punaise diabolique, les dépérissements du kiwi et la caractérisation de l’origine France. A la demande du BIK, d’autres sujets sont traités à la demande par le CTIFL, tels que la micro-injection ou la maturation du kiwi. Dans ce cas de figure, le BIK intervient lui-même en tant qu’expert.
La mise en place d’une thèse sur les dépérissements du kiwi
A partir de cette année, et pour les trois ans à venir, une thèse sur les dépérissements en vergers de kiwi a été mise en place au BIK. Elle est menée par Marianne AVIGNON, ingénieure-agronome ayant déjà effectué des travaux de recherche-expérimentation en kiwi au BIK. Au commencement de cette thèse, trois actions ont déjà débuté :
- La caractérisation des parcelles
Les parcelles de vergers de kiwi sur lesquelles auront lieu les travaux de recherche-expérimentation doivent, avant toute chose, être caractérisées. Pour ce faire, différents paramètres sont quantifiés avant le début des expérimentations. Par la suite, ces mêmes paramètres seront de nouveau mesurés tout au long de l’avancée des travaux afin de pouvoir en comparer l’évolution.
- L’enherbement en verger de kiwi
L’implantation de couverts décompactants dans les vergers de kiwi en dépérissement est l’une des pistes de recherche suivie par le BIK pour apporter des solutions de remédiation aux producteurs. C’est pourquoi dès cette année, des couverts végétaux seront plantés dans les vergers de kiwi. Ils diffèreront en fonction des parcelles, et seront choisis parmi tous les couverts existants en fonction de travaux de recherche-expérimentation sur l’enherbement qui ont préalablement été menés au BIK deux ans plus tôt.
- En parallèle de la thèse, car les apports d’eau sont importants en kiwi et que l’asphyxie racinaire est l’une des données du problème des dépérissements, la thématique de l’irrigation sera traitée. Un premier travail sera initié par le BIK (à l’automne 2022 pour des essais en 2023) avec l’aide d’un fabricant, afin de comparer les diverses méthodes et déterminer ce qui sera le mieux pour les vergers de kiwi.
Les travaux sur la punaise diabolique
Le BIK cherche des solutions pour limiter les dégâts de la punaise diabolique, Halyomorpha halys, et s’inscrit ainsi dans deux grands projets.
- Le réseau de suivi
C’est la quatrième année du réseau de suivi de la punaise diabolique, qui a été mis en place par le BIK. Son objectif est de surveiller la présence de ce ravageur dans les vergers. En 2021, il a démontré l’expansion d’Halyomorpha halys : en plus de l’Adour, elle est désormais très présente en Garonne et dans le Gard. La punaise diabolique a donc non seulement étendu son territoire mais sa présence y est très importante avec une pression considérable sur les vergers. Les dégâts sont réels et peuvent passer inaperçus en vergers Hayward alors que jusqu’à 75% des fruits présentent des piqûres et lignifications dans les vergers où sa présence est importante.
Cette année, les essais de piégeage se complexifie car CBC Biogard a proposé au BIK de tester ses nouveaux pièges Shindo. L’idée est d’attirer les punaises non seulement avec des phéromones mais aussi avec des vibrations sociales permettant aux punaises de se regrouper.
- Le projet POLCKA
Le BIK est partenaire du projet POLCKA, « Régulation des punaises PentatOmdiées en cuLture de Choux, de Kiwis et d’Aubergines par optimisation de l’efficacité des auxiliaires parasitoïdes naturels » qui entre dans sa deuxième année. C’est un projet collectif co-financé par FranceAgriMer. L’objectif de ce projet est d’avancer dans la recherche de solutions de biocontrôle en kiwi. Les actions suivantes sont prévues en 2022 : étude de la maturation ovarienne des punaises, recherche de parasitoïdes, essai de répulsifs, essais de plantes attractives, essais de boîtes d’hivernage. Ces essais sont menés en Garonne et dans l’Adour chez des producteurs volontaires pour mener ces expérimentations. La combinaison de différentes méthodes de lutte sera testée l’année prochaine ainsi que, peut-être, l’introduction de parasitoïdes efficaces contre la punaise diabolique.
La lutte contre la francisation est l’une des principales préoccupations du BIK. C’est pourquoi il a initié un projet de grande envergure : la création d’une base de données pour caractériser l’origine France. Pouvoir identifier par analyse l’origine France des kiwis, et ainsi orienter les possibles falsifications d’origine, est l’une des solutions techniques pouvant permettre de remédier à ces fraudes. Le BIK a ainsi pris attache avec Eurofins, et ainsi que d’autres produits agricoles et d’autres fruits et légumes, mène une série d’essais pour caractériser l’origine France et les terroirs du kiwi français.
DATE DE PUBLICATION
17/06/2022
AUTEUR
L’équipe du BIK